Source: Nouvel Observateur
Le Premier ministre relativise la hausse de 0,7% constatée en janvier, et souligne que sur les douze derniers mois, "il y a eu 175.000 chômeurs de moins dans notre pays". Pour sa part, le porte-parole du PS Julien Dray estime que cette remontée traduit le "marasme ambiant".
(c) ReutersFrançois Fillon, Premier
ministre, a estimé vendredi 29 février, lors d'un déplacement à Blois,
que "le chômage ne peut pas baisser tous les mois", l'essentiel étant
"son orientation sur l'année".
"Le chômage ne peut pas baisser tous les mois, ce qui compte, c'est son
orientation sur l'année. Le mois de janvier, traditionnellement, est un
mois qui n'est pas bon", a déclaré le Premier ministre, lors d'une
visite de soutien au candidat Nouveau centre Nicolas Perruchot.
"C'est conjoncturel"
Le Premier ministre commentait la hausse du chômage constatée en janvier.
Selon le Premier ministre, c'était déjà le cas en 2005 et en 2006. Il a
tenu à rappeler qu'entre janvier 2007 et janvier 2008, "il y a eu
175.000 chômeurs de moins dans notre pays".
"Tout ça c'est conjoncturel, ce qu'on voit, c'est que les créations
d'emplois sont orientées à la hausse". Il a cité le chiffre de 60.000
créations d'emploi au 4ème trimestre 2007.
Quant aux créations d'entreprise, elles sont, selon lui, "en très forte
progression", donnant le chiffre de 13% pour les deux derniers mois.
"On est donc bien sur une baisse durable du chômage dans notre pays.
Ceci étant, pour atteindre l'objectif du plein emploi qu'on s'est fixé,
il va falloir faire encore des réformes plus profondes", selon le chef
de gouvernement.
"Marasme ambiant"
Pour sa part, le porte-parole du PS Julien Dray estime que la remontée du chômage traduit le "marasme ambiant".
"L'annonce de l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi confirme
le ralentissement économique auquel est confronté le pays, malgré les
vaines dénégations de la ministre de l'Economie. Alliée à la
dégradation du moral des ménages, qui atteint son record historique le
plus bas, elle amplifie le marasme ambiant", selon le député de
l'Essonne.
Pour le responsable socialiste, "contrairement à ce qui avait été
annoncé, le gouvernement a suscité non pas un choc de confiance mais
une spirale dépressive sans précédent. Il faut une autre politique
économique et sociale, adossée à une véritable relance des
investissements et de la consommation populaire, et non les placebos
qu'on nous invente depuis des mois".
+0,7% en janvier
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 a augmenté de 0,7%
(13.200) en janvier dernier en France, selon les chiffres publiés jeudi
28 février soir par le ministère de l'Economie sur la base des données
de l'ANPE et de la DARES.
Fin janvier, 1.910.500 chômeurs étaient inscrits en catégorie 1 contre
1.897.300 en décembre. Sur un an, le nombre des demandeurs d'emploi de
catégorie 1 a diminué de 8,4%.
Par ailleurs, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1
et en catégorie 6 (activité occasionnelle ou réduite de plus de 78
heures dans le mois) augmente de 1,4% en janvier.
Ces chiffres témoignent seulement de l'activité de l'Agence nationale
pour l'emploi (ANPE), pas du taux de chômage mensuel construit à partir
de plusieurs paramètres et diffusé tous les trimestres par l'INSEE. La
prochaine publication du taux de chômage, pour le 4e trimestre 2007,
est prévue en mars. (Avec AP)