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Democracy World

2 mars 2008

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2 mars 2008

C'est possible ? Oui mais bon ....

“Un revendeur d’Apple montre qu’on peut effectivement téléphoner librement avec un iPhone. Mais il n’en fait pas l’apologie et affirme, au contraire, que c’est une perte de temps, d’énergie et de qualité. Autant attendre le “vrai” , le printemps prochain”.

Il revient sur l’incertitude concernant la pérennité des desimlockage actuels ainsi que sur la possible sortie d’un iPhone 3G à terme… Je vous laisse en prendre connaissance par vous même :

IPHONE SUISSE.jpg



C’est encore plus valable pour nous, en France, puisque notre “vrai” iPhone devrait arriver d’ici un peu plus de deux mois. Je sais que bon nombre d’entre vous nous ont fait part de leur désir d’anticiper sa sortie et d’acquérir l’objet aux US mais encore une fois, je réitère notre conseil de patience. Après tout, le Graal n’est plus très loin et ce serait dommage de se lancer dans une entreprise longue et incertaine pour en plus finir avec un produit qui au mieux aura des fonctionnalités limitées.

2 mars 2008

Virus 2.0

            

Une rumeur de plus en plus persistante envahit progressivement nos messageries : un virus dévastateur pourrait réapparaître en Angleterre.

            

Destruction, quarantaine, repeuplement, mutation, anéantissement... Voilà les principaux ingrédients de la rumeur qui gronde actuellement ça et là.

Depuis quelques jours, Alternative International 'Libération' recevrait de la part de mystérieux correspondants des alertes de plus en plus inquiétantes. Un virus serait sur le point de ravager l'Angleterre, et pour une fois ce n'est pas d'informatique dont il s'agit mais bien d'un virus extrêmement contagieux et dangereux pour l'être humain...

Selon les sources, le virus que les autorités pensaient avoir contrôlé, devrait refaire surface très prochainement. Initialement cantoné à un quartier de Londres, il s'agirait d'une véritable bombe à retardement placée au beau milieu de la population.

Hum, voilà qui ne manque pas de piquant et est pour le moins étrange... Bien que n'ayant que très peu d'informations pour le moment, nous devrions pouvoir être en mesure de vous en dire plus dans les jours qui viennent.Cela me rappel un certain film ....

2 mars 2008

Un modèle de démocratie !

Plus que deux jours de campagne… Quelle image ont les Russes de Dmitri Medvedev, le dauphin de Vladimir Poutine?
Ils le voient comme un homme dynamique, jeune, cultivé, assez modéré (Ahah!). Issu d’une famille de professeurs, il tient un discours de technocrate et s’est coulé dans le rôle qu’on lui a donné: celui du poulain de Poutine.

Comment cette "succession" est-elle mise en scène?
Dans ses propos, Medvedev se place toujours dans la continuité de Poutine et affirme qu’il n’y a pas besoin de révolution pour le pays qui doit rester fort. A la télévision, où on le voit tout le temps, et sur ses affiches, on le voit marchant à côté de Poutine. Avec pour slogan: "La Russie en avant" ou "Nous gagnerons ensemble". Si Poutine reste le "leader spirituel" de la nation après l’élection, Medvedev en est le fils! C’est une vraie passation de pouvoir, comme dans une monarchie absolue.


Même sur les matrioshka pour touristes mettent en scène la succession Poutine-Medvedev...

Le scrutin est donc joué d’avance.
La seule inconnue, c’est la participation. Des SMS ont été envoyés aux Russes, par tous les opérateurs, pour les inciter à aller voter, mais beaucoup ne se déplaceront pas. Le pouvoir pourra toujours gonfler les chiffres dans les zones rurales ou en Tchétchénie… De toute façon, l’issue de l’élection est déjà certaine. Et dans les journaux, les lettres ouvertes publiées sont déjà adressées à Medvedev, et non plus à Poutine. On connaît même déjà les scores: on parle de 63% pour Medvedev.

Les Russes connaissent-ils tout de même le visage des autres candidats?
On voit presque tout le temps Medvedev à la télévision, mais oui, les Russes connaissent un minimum les autres candidats. Sur les trois, Andrei Bogdanov, du Parti démocrate, reste le moins connu. Les deux autres, le communiste Ziouganov et l'ultranationaliste Jirinovski se présentent depuis l’époque d’Eltsine… et répètent toujours la même chose depuis.



      

29 février 2008

Source : L'équipe !

Basket - NBA - Parker n'a « jamais vu ça »

Tony Parker a retrouvé les terrains, avec les Spurs, après trois semaines d'arrêt dues à une inflammation à la cheville gauche. Dans son édition de vendredi, L'Equipe publie un long entretien avec le meneur de San Antonio. Parker, dans cet échange avec Olivier Pheulpin, se présente comme doté d'une « énergie nouvelle » et, frappé par le nivellement des valeurs dans la conférence Ouest, se dit convaincu que son équipe doit encore améliorer son niveau pour conserver son titre.

«On doit progresser en attaque car, là, on a encore de la marge, estime ''TP''. Notre défense nous fait gagner nos matches pour l'instant. On avance dans le bon sens.On joue bien au basket et il faut juste faire attention à éviter les blessures. D'autant que le mois de mars va être terrible avec dix-huit matches. On n'a jamais joué autant de rencontres dans un mois. Ça va être dur, très dur. Le préparateur physique nous a dit qu'on n'avait jamais eu un tel programme et qu'on allait devoir le gérer au jour le jour. »

Rencontre avec Michel Gomez
«A l'Ouest, tout le monde est dangereux, insiste aussi le jeune meneur de 25 ans. C'est peut-être la première année où finir premier ou huitième importera peu. Tout le monde est tellement proche. Tout le monde peut gagner. On ne peut pas se reposer. La marge d'erreur est trop mince. Ça va être dur. Il n'y a pas de favori. Je n'ai jamais vu un Championnat aussi serré.» Dans le même entretien, Tony Parker confirme avoir rencontré Michel Gomez, le nouveau sélectionneur de l'équipe de France, qui l'a surpris par «sa vision du basket et sa motivation». Parker en appelle au retour chez les Bleus de Mike Pietrus et Mickael Gelabale.

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29 février 2008

Sondage Seulement 34% des Français estiment que

29 février 2008

Source: Nouvel Observateur

Le Premier ministre relativise la hausse de 0,7% constatée en janvier, et souligne que sur les douze derniers mois, "il y a eu 175.000 chômeurs de moins dans notre pays". Pour sa part, le porte-parole du PS Julien Dray estime que cette remontée traduit le "marasme ambiant".

 

 

(c) ReutersFrançois Fillon, Premier ministre, a estimé vendredi 29 février, lors d'un déplacement à Blois, que "le chômage ne peut pas baisser tous les mois", l'essentiel étant "son orientation sur l'année".
"Le chômage ne peut pas baisser tous les mois, ce qui compte, c'est son orientation sur l'année. Le mois de janvier, traditionnellement, est un mois qui n'est pas bon", a déclaré le Premier ministre, lors d'une visite de soutien au candidat Nouveau centre Nicolas Perruchot.

"C'est conjoncturel"

Le Premier ministre commentait la hausse du chômage constatée en janvier.
Selon le Premier ministre, c'était déjà le cas en 2005 et en 2006. Il a tenu à rappeler qu'entre janvier 2007 et janvier 2008, "il y a eu 175.000 chômeurs de moins dans notre pays".
"Tout ça c'est conjoncturel, ce qu'on voit, c'est que les créations d'emplois sont orientées à la hausse". Il a cité le chiffre de 60.000 créations d'emploi au 4ème trimestre 2007.
Quant aux créations d'entreprise, elles sont, selon lui, "en très forte progression", donnant le chiffre de 13% pour les deux derniers mois. "On est donc bien sur une baisse durable du chômage dans notre pays. Ceci étant, pour atteindre l'objectif du plein emploi qu'on s'est fixé, il va falloir faire encore des réformes plus profondes", selon le chef de gouvernement.

"Marasme ambiant"

Pour sa part, le porte-parole du PS Julien Dray estime que la remontée du chômage traduit le "marasme ambiant".
"L'annonce de l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi confirme le ralentissement économique auquel est confronté le pays, malgré les vaines dénégations de la ministre de l'Economie. Alliée à la dégradation du moral des ménages, qui atteint son record historique le plus bas, elle amplifie le marasme ambiant", selon le député de l'Essonne.
Pour le responsable socialiste, "contrairement à ce qui avait été annoncé, le gouvernement a suscité non pas un choc de confiance mais une spirale dépressive sans précédent. Il faut une autre politique économique et sociale, adossée à une véritable relance des investissements et de la consommation populaire, et non les placebos qu'on nous invente depuis des mois".

+0,7% en janvier

Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 a augmenté de 0,7% (13.200) en janvier dernier en France, selon les chiffres publiés jeudi 28 février soir par le ministère de l'Economie sur la base des données de l'ANPE et de la DARES.
Fin janvier, 1.910.500 chômeurs étaient inscrits en catégorie 1 contre 1.897.300 en décembre. Sur un an, le nombre des demandeurs d'emploi de catégorie 1 a diminué de 8,4%.
Par ailleurs, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1 et en catégorie 6 (activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois) augmente de 1,4% en janvier.
Ces chiffres témoignent seulement de l'activité de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), pas du taux de chômage mensuel construit à partir de plusieurs paramètres et diffusé tous les trimestres par l'INSEE. La prochaine publication du taux de chômage, pour le 4e trimestre 2007, est prévue en mars. (Avec AP)

26 février 2008

Crise à la Banque mondiale et au FMI

                        

 

Crise de légitimité de la Banque mondiale et du FMI

La Banque mondiale et le FMI vivent une grande crise de légitimité. Paul Wolfowitz, président de la Banque depuis juin 2005, a été contraint à la démission en juin 2007 suite au scandale lié au népotisme dont il a fait preuve. Alors que plusieurs pays membres de la Banque mondiale affirmaient qu’il était temps de mettre à la tête de l’institution un citoyen ou une citoyenne du Sud, le président des États-Unis a désigné pour la onzième fois un citoyen états-unien pour la présider, en la personne de Robert Zoellick. Début juillet 2007, c’était au tour du directeur général du FMI, l’Espagnol Rodrigo de Rato, d’annoncer de manière imprévue sa démission . Les États européens se sont mis d’accord pour le remplacer par un Français, Dominique Strauss Kahn. Ces événements récents mettent en évidence aux yeux de la population des pays en développement (PED) que les gouvernements d’Europe et des États-Unis veulent garder un contrôle sans faille sur les deux principales institutions financières multilatérales alors que c’est un Européen, Pascal Lamy, qui préside l’OMC. En résumé, tant les circonstances de la démission de Paul Wolfowitz que la désignation des nouveaux dirigeants des principales institutions qui orientent la mondialisation démontrent que la bonne gouvernance prend un sens très relatif quand il s’agit de la répartition du pouvoir à l’échelle internationale.

La démission forcée de Paul Wolfowitz

Acculé dans ses derniers retranchements, Paul Wolfowitz a annoncé en mai 2007 sa démission de la présidence de la Banque mondiale. L’affaire de népotisme et d’augmentation de salaire exorbitante de sa propre compagne n’est-elle vraiment qu’une simple « erreur » de la part de quelqu’un qui a agi « de bonne foi » ? Foutaises… Connaître Wolfowitz permet de mieux comprendre comment on en est arrivé là .

En mars 2005, la décision du président George W. Bush de nommer à la présidence de la Banque mondiale, le sous-secrétaire d’État à la Défense et l’un des principaux architectes de l’invasion militaire de l’Afghanistan en 2001 et de l’Irak en 2003, a fait couler beaucoup d’encre.

Wolfowitz est un pur produit de l’appareil d’État des États-Unis. Très tôt, il s’est engagé dans les questions de stratégie militaire. En 1969, il a travaillé pour une commission du Congrès avec l’objectif de convaincre le Sénat de la nécessité de doter les États-Unis d’un parapluie anti-missile face aux Soviétiques . Il a réussi. Un fil rouge dans sa réflexion stratégique : identifier des adversaires (URSS, Chine, Irak…) et démontrer qu’ils sont plus dangereux que ce que l’on imagine, afin de justifier un effort supplémentaire de défense (augmentation du budget, fabrication de nouvelles armes, déploiement massif de troupes à l’étranger) allant jusqu’au déclenchement d’attaques ou de guerres préventives. On connaît la suite…

Deux mots sur le parcours asiatique de Wolfowitz. De 1983 à 1986, il a dirigé le secteur Asie de l’Est et Pacifique du département d’État sous Ronald Reagan, avant de devenir ambassadeur des États-Unis en Indonésie entre 1986 et 1989. Pendant cette période, il a soutenu activement les régimes dictatoriaux, que ce soit Ferdinand Marcos aux Philippines, Chun Doo Hwan en Corée du Sud ou Suharto en Indonésie.

Suite à la mobilisation populaire qui a chassé Ferdinand Marcos en 1986, Wolfowitz a organisé la fuite du dictateur qui a trouvé refuge à Hawaï, 50e État des États-Unis...

Il ne faudrait pas croire pour autant que Paul Wolfowitz soit le mauvais garçon à la tête d’une institution généreuse et immaculée. Il est grand temps d’arracher le voile et de demander des comptes à la Banque mondiale sur son action depuis plus de 60 ans, notamment sur les points suivants :

- pendant la Guerre froide, la Banque mondiale a utilisé l’endettement dans un but géopolitique et systématiquement soutenu les alliés du bloc occidental, notamment des régimes dictatoriaux (Pinochet au Chili, Mobutu au Zaïre, Suharto en Indonésie, Videla en Argentine, régime d’apartheid en Afrique du Sud, etc.) qui ont violé les droits humains et détourné des sommes considérables, et elle continue de soutenir des régimes de même nature (Déby au Tchad, Sassou Nguesso au Congo, Biya au Cameroun, Musharraf au Pakistan, la dictature à Pékin, etc.) ;

- au virage des années 1960, la Banque mondiale a transféré à plusieurs pays africains nouvellement indépendants (Mauritanie, Congo-Kinshasa, Nigeria, Kenya, Zambie, etc.) les dettes contractées par leur ancienne métropole pour les coloniser, en totale contradiction avec le droit international ;

- une très grande quantité des prêts octroyés par la Banque mondiale a servi à mener des politiques qui ont provoqué des dégâts sociaux et environnementaux considérables, dans le but de faciliter l’accès à moindre coût aux richesses naturelles du Sud ;

- après la crise de la dette de 1982, la Banque mondiale a soutenu les politiques d’ajustement structurel promues par les grandes puissances et le FMI, conduisant à une réduction drastique des budgets sociaux, la suppression des subventions aux produits de base, des privatisations massives, une fiscalité qui aggrave les inégalités, une libéralisation forcenée de l’économie et une mise en concurrence déloyale des producteurs locaux avec les grandes multinationales, mesures qui ont gravement détérioré les conditions de vie des populations et vont dans le sens d’une véritable colonisation économique ;

- la Banque mondiale a mené une politique qui reproduit la pauvreté et l’exclusion au lieu de la combattre, et les pays qui ont appliqué à la lettre ses prétendus « remèdes » se sont enfoncés dans la misère ; en Afrique, le nombre de personnes devant survivre avec moins de 1$ par jour a doublé depuis 1981, plus de 200 millions de personnes souffrent de la faim et pour 20 pays africains, l’espérance de vie est passée sous la barre des 45 ans ;

- malgré les annonces tonitruantes, le problème de la dette des pays du tiers-monde reste entier car les remises de dette de la part de la Banque mondiale sont réservées à un petit nombre de pays dociles ; au lieu de représenter la fin d’une domination implacable, l’allégement de dette n’est qu’un rideau de fumée qui dissimule en contrepartie des réformes économiques draconiennes, dans la droite ligne de l’ajustement structurel.

Le passif de la Banque mondiale est bien trop lourd pour que l’on puisse se contenter de la démission de Paul Wolfowitz. Son remplacement par Robert Zoellick ne constitue en rien une amélioration.

Robert Zoellick, représentant commercial des États-Unis

Robert Zoellick n’a aucune qualification en matière de développement. Sous la précédente administration Bush, il a été le représentant principal des États-Unis au sein de l’OMC et il a mis en avant systématiquement les intérêts commerciaux de la principale puissance économique mondiale au mépris des intérêts des pays en développement . Lors des préparatifs de la réunion de l’OMC à Doha en novembre 2001, il avait fait le tour des gouvernements africains afin d’acheter leur vote. Il s’agissait de faire adopter l’agenda de Doha qui heureusement était toujours en panne à la fin 2007. Par la suite, il s’est spécialisé dans la négociation des traités bilatéraux de libre-échange signés entre les États-Unis et différents PED (Chili, Maroc, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, République dominicaine, Jordanie, etc.) qui favorisent les intérêts des transnationales nord-américaines et limitent l’exercice de la souveraineté des pays en développement, avant de devenir secrétaire d’État adjoint, auprès de Condoleezza Rice. À partir de juillet 2006, Robert Zoellick a été vice-président du conseil d’administration de Goldman Sachs, chargé des questions internationales, alors que le président de la banque d’investissement, Henry Paulson, devenait secrétaire au Trésor des États-Unis. Robert Zoellick a quitté Wall Street pour prendre la place de Paul Wolfowitz à la présidence de la Banque mondiale en juillet 2007, juste à temps pour ne pour ne pas être directement impliqué dans la crise.

La belle devise de la Banque mondiale (« Notre rêve, un monde sans pauvreté ») ne doit pas faire oublier que fondamentalement, la Banque mondiale est dotée d’un grave vice de forme : elle sert les intérêts géostratégiques des États-Unis, de leurs grandes entreprises et de leurs alliés, indifférente au sort des populations pauvres du tiers-monde.

Dès lors, une seule issue devient envisageable : l’abolition de la Banque mondiale et son remplacement dans le cadre d’une nouvelle architecture institutionnelle internationale. Un fonds mondial de développement, dans le cadre des Nations unies, pourrait être relié à des Banques régionales de développement du Sud, directement dirigées par les gouvernements du Sud, fonctionnant de manière démocratique dans la transparence.

Dominique Strauss-Kahn nouveau directeur du FMI

Le 1er novembre 2007, Dominique Strauss-Kahn a pris ses fonctions à la tête du Fonds monétaire international (FMI) après un long processus savamment orchestré : choix de sa candidature par Nicolas Sarkozy afin d’affaiblir davantage encore l’opposition politique en France ; accord très rapide sur son nom de la part des 27 pays de l’Union européenne afin de couper court aux critiques sur la règle tacite qui attribue systématiquement la présidence du FMI à un Européen (en échange de la direction de la Banque mondiale pour un États-Unien) ; campagne à travers des dizaines de pays soutenue par une coûteuse agence de communication, sur le thème de la « réforme » du FMI et de son soutien aux pays pauvres ; apparition surprise d’un autre candidat (le Tchèque Josef Tosovsky) qui n’avait aucune chance d’être nommé mais a donné l’apparence d’un processus démocratique ; et pour finir, désignation à l’unanimité de Dominique Strauss-Kahn.

Ce tour de passe-passe médiatique avait pour but de dissimuler la réalité du FMI en sévère crise de légitimité lui aussi. Les pays du Sud ne veulent plus faire appel à lui pour ne pas avoir ensuite à subir sa domination brutale. Nombre d’entre eux (Brésil, Argentine, Indonésie, etc.) ont même remboursé par anticipation ce qu’ils lui devaient pour se débarrasser de sa tutelle encombrante. Si bien qu’actuellement, le FMI ne parvient plus à couvrir ses frais de fonctionnement et que son existence même est menacée. D’où la nécessaire « réforme », non pour insuffler un changement démocratique prenant en compte l’intérêt des populations les plus pauvres, mais pour assurer rien moins que sa survie et faire face à une forte contestation à travers la planète.

Le FMI est une institution qui, depuis plus de 60 ans, exige avec la plus grande violence que les dirigeants des pays en développement appliquent des mesures économiques servant l’intérêt des riches créanciers et des très grandes entreprises. Dans ce but, durant les dernières décennies, le FMI a apporté un soutien essentiel à de nombreux régimes dictatoriaux et corrompus, de Pinochet au Chili à Suharto en Indonésie, de Mobutu au Zaïre à Videla en Argentine, et actuellement encore de Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville à Déby au Tchad, et tant d’autres. Depuis la crise de la dette au début des années 1980, le FMI impose aux forceps des programmes d’ajustement structurel aux conséquences dramatiques pour les peuples du Sud : réduction drastique des budgets sociaux et des subventions aux produits de première nécessité, ouverture des marchés et mise en concurrence déloyale des petits producteurs avec les multinationales, production tournée vers l’exportation et abandon du principe de souveraineté alimentaire, privatisations massives, fiscalité aggravant les inégalités…

Nulle institution ne peut se placer au-dessus des textes et traités internationaux et pourtant le FMI s’accorde, de par ses statuts, une immunité juridique totale. Toute réforme du FMI ne pourra se faire sans l’aval des États-Unis qui détiennent une minorité de blocage absolument inacceptable. Tout projet de réforme modifiant les rapports de force internationaux sera donc bloqué par les représentants des grands créanciers. Ces éléments rendent impossible tout changement acceptable de l’intérieur du FMI.

Dès lors puisque le FMI a largement fait la preuve de son échec en termes de développement humain et qu’il est impossible d’exiger de lui qu’il rende des comptes pour son action depuis 60 ans, il faut exiger son abolition et son remplacement par une institution transparente et démocratique, dont la mission sera enfin centrée sur la garantie des droits fondamentaux.

Voilà pourquoi les principales campagnes pour l’annulation de la dette au niveau mondial ont commencé un audit complet des institutions financières internationales, FMI et Banque mondiale en tête.

26 février 2008

Nicolas Sarkozy, principal sujet des journaux télévisés français




L’Institut national de l’audiovisuel a étudié les journaux télévisés français du soir des six chaînes hertziennes durant les quatre premiers mois de la présidence de M. Sarkozy (mai à août 2007).

Nicolas Sarkozy y est apparu :
- 79 fois en mai 2007
- 46 fois en juin
- 55 fois en juillet
- 44 fois en août, alors qu’il était « en vacances »
Soit un total de 224 fois en quatre mois

Comparativement, lors des quatre permiers mois de son premier mandat, Jacques Chirac est apparu :
- 34 fois en mai 1995
- 23 fois en juin
- 32 en juillet
- 5 fois en août
Soit un total de 94 fois en quatre mois

L’exposition médiatique de Nicolas Sarkozy s’est faite aussi bien aux dépends de ses ministres que de l’opposition. Par le passé, le président de la République disposait d’un accès aux médias audiovisuel souvent jugé excessif, désormais les journaux télévisés sont centrés sur ses faits et gestes, comme c’est la pratique dans les régimes autoritaires.

Ces chiffres sont publiés alors que le Parti socialiste a saisi le Conseil national de l’audiovisuel (CSA) pour protester contre le déséquilibre de l’information.

26 février 2008

« Human Bomb » : France-Télévisions écrit l’Histoire officielle du président Sarkozy



Quatre mois après l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française, France-Télévisions diffuse en première partie de soirée un télé-film à sa gloire : H.B. Human Bomb - Maternelle en otage. Il s’agit de la reconstitution d’un fait divers de 1993.

Un déséquilibré bardé d’explosifs prit en otages 21 enfants et une institutrice dans une école maternelle à Neuilly-sur-Seine, réclamant une rançon de 100 millions de francs. N’écoutant que son courage, le maire de la ville et ministre du Budget de l’époque, Nicolas Sarkozy, négocia avec le preneur d’otages et lui remit l’argent pour sauver les enfants. En définitive, le déséquilibré fut abattu par les policiers. « Force est resté à la Loi », conclu le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, omniprésent en coulisse durant tout l’événement.

Étrangement, 14 ans plus tard, la presse française commente le téléfilm sans s’interroger plus avant sur les faits qu’il décrit. Or, à l’époque, une vive polémique opposa magistrats et policiers, donnant même lieu à un procès en correctionnelle.
Des débats judiciaires, auxquels l’auteur de ces lignes a assisté, on pouvait retenir les points suivants :
- On ignorait tout ce qui a poussé le déséquilibré à commettre son acte, s’il a été manipulé ou s’il a agit de sa propre initiative. Aucune enquête n’avait été conduite sur ce point.
- Les policiers avaient organisé un périmètre de sécurité autour de l’école, au cas où le preneur d’otage actionnerait ses explosifs. Cependant ce périmètre était restreint pour permettre aux médias de suivre l’évènement et il était si restreint qu’il n’offrait aucune sécurité. Tout se passait donc comme si les policiers savaient que le danger d’explosion n’était pas réel.
- Les policiers avaient laissé un ministre en exercice négocier avec le forcené comme s’ils savaient, eux, qu’il ne risquait pas sa vie.
- Des policiers non-identifiés, en liaison avec le ministre Charles Pasqua et à l’insu de leurs collègues, des pompiers et du procureur, avaient drogué le café du preneur d’otage de sorte qu’il dormait profondément lorsque l’équipe d’intervention a surgi et l’a abattu en interprétant comme une menace ce qui n’était qu’un geste durant son sommeil.
- Personne n’avait vu d’acte de procédure mentionnant la restitution au trésorier payeur général de la rançon prélevée sur le Trésor public par le ministre du Budget.

Bref, à l’époque, la justice avait établi que le policier qui avait tiré ignorait que ses collègues avaient drogué le forcené, mais on se posait la question de savoir si le preneur d’otage n’avait pas été manipulé par des hommes proches de Charles Pasqua pour donner une occasion à son fils spirituel Nicolas Sarkozy de se mettre en scène ; si les conditions de son exécution n’avaient pas été créées pour effacer les traces de la manipulation ; et si les manipulateurs n’avaient pas été grassement rémunérés avec l’argent du Trésor public.

Il est regrettable que ces questions légitimes n’aient toujours pas reçu de réponses et que la presse les aient même oubliées. Un grand éditeur parisien nous avait déclaré en 2006 vouloir publier une enquête sur ce sujet durant la campagne électorale présidentielle et y a en définitive renoncé.


                            Source : Réseau Voltaire

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